Comment chat va ?
La blague est légère, mais la question sincère. Chat va, toi ? Ou l’art et la manière de demander l’air de rien si tout va bien, de prendre la température grâce à un petit thermomètre félin. Pas d’invention ici ou d’idée de génie, j’ai simplement mis en forme un outil CPS déjà existant. Une petite grille d’émotions que j’ai simplifiée pour poser une question essentielle.
Je suis une grande amoureuse des chats ils le savent bien, alors ils ne seront pas surpris de retrouver sous forme de grille mon animal favori. Un petit document A4 sur lequel figurent 24 matous en proie à leurs émotions : fatigué, stressé, rassuré, inquiet, plein d’énergie, confiant … l’idée n’est pas révolutionnaire (j’ai adapté un document CPS que vous trouverez juste ici) mais elle me plait : me permettre en un coup d’oeil de prendre la température, de me faire voir et savoir si l’élève le désir comment il se sent en début d’heure.
En pratique comment chat marche ?
J’ai imprimé et plastifié une petite série de grilles, je les mettrai à disposition des élèves dans les paniers d’îlots (elles peuvent aussi être distribuées en début d’heure par un élève au moment de l’appel), je compte proposer une grille pour 4 élèves maximum. Les paniers d’îlots seront également dotés de jetons (un jeton par élève, je compte utiliser des Wooden Peg dolls trouvés chez Action, mais de simples ronds de papier cartonné découpés grâce à une perforatrice, ou de petits jetons de loto de couleurs transparents font l’affaire).
En début d’heure, chaque élève positionnera s’il le souhaite son jeton sur la tête de chat correspondant à son humeur. A l’occasion de mes déplacements dans la salle, un petit coup d’oeil sur leur grille me donnera l’occasion de voir comment ils se sentent ce jour là. Instauré en rituel de début d’heure le positionnement est rapide et discret, l’enseignant a durant le cours toute latitude pour prendre visuellement l’information.
Pourquoi faire chat ?
Parce qu’il est important de leur montrer qu’ils comptent, de leur témoigner mon réel souci de leur bien-être. Mais aussi de les aider à comprendre que leurs émotions ont toute leur place et dans l’idéal les aider à les exprimer. L’idée bien sûr est de composer avec les émotions qu’ils déposent en classe (car les contrariétés par exemple peuvent se jouer dans d’autres cours, à la récréation, à la maison, mais les élèves arrivent dans nos classes avec les émotions qu’elles ont fait naître) Et parce travailler l’empathie et ancrer l’enseignement des CPS dans sa pratique font aussi partie de nos missions. C’est aussi pour cette raison que je n’opte pas pour un positionnement secret et anonyme, ma volonté est de permettre aussi aux élèves du même îlot (souvent des copains, copines) de prendre l’information. La démarche est bien de se questionner soi mais aussi de s’intéresser à l’autre.
Si vous testez l’outil en classe ou si vous connaissez d’autres outils ou postures permettant d’ancrer véritablement les compétences psychosociales dans nos pratiques, n’hésitez pas venir échanger avec moi sur Instagram j’en serai ravie ! A très bientôt ! Céline.
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